Informer. Inspirer. Encourager

Par Sephora Lukoki Kapinga

A l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars, SLKaaNews a interrogé un groupe de femmes de 21 à 30 ans pour savoir ce qu’elles pensent de cette journée. A l’heure actuelle, les inégalités persistent, les femmes sont toujours moins bien payées, et la parité n’est pas respectée dans tous les secteurs. Et ce à l’échelle mondiale.

En 1977, L’ONU officialise la journée internationale des Femmes. Cette journée rappelle une période de luttes. Lutte pour de meilleures conditions de travail et pour l’obtention du droit de vote au XXe siècle. Aujourd’hui, au XXIe siècle, la lutte continue parce qu’il y a encore beaucoup d’effort à fournir pour que les droits des femmes soient respectés.

Témoignages des femmes :

Laya, 23 ans : « Ce jour ne célèbre aucun évènement en particulier. Ramener donc la célébration de la femme a une seule journée signifie a contrario que les 364 autres jours de l’année sont réservés aux hommes ? Je tiens ce raisonnement extrême pour démontrer qu’une date commémorative qui ne célèbre rien est inutile.
Pourtant je suis tout à fait pour la reconnaissance de la femme et de ses droits mais que cela se traduise dans la vie de tous les jours : que les hommes interviennent quand une femme se fait agresser dans le métro ou dans la rue au lieu de passer sans rien dire ; que les hommes et les femmes soient mis sur le même pied au travail ; que les femmes de certains états cessent d’être traitées comme de la marchandise. En résumé, qu’on n’ait pas besoin du 8 mars pour faire un point sur un mode de vie constant et qu’on utilise les 365 jours de l’année pour faire avancer les choses.
Le jour où un vrai changement sera mis en place, je ne célébrerai pas la journée internationale de la femme mais la journée internationale de l’égalité tout court ».

Sandrine, 26 ans : « Fêter la journée de la femme rappelle son importance même si je pense qu’elle devrait être honorée au quotidien. Mais c’est bien parce que la femme est souvent bafouée et ignorée dans ses droits que cette journée existe. Comme la journée pour le cancer du sein ou la journée pour la lutte contre le sida. Cela permet de pouvoir sortir de la routine, je ne pense pas encore que les droits de la femme soient reconnus à 100% car beaucoup de misogynes existent encore. Mais bon j’apprécie le fait qu’une journée nous est destinée malgré tout. »

Lucie, 25 ans : « Evidemment qu’il est nécessaire de rappeler les inégalités hommes/femmes mais il est dommage et triste que cette journée existe encore car on ne devrait pas avoir besoin d’une journée pour en parler. »

Malia, 24 ans: « Je ne connais même pas la date. Cela ne sert à rien, ça ne change rien à ma vie. »

Queeny, 21 ans : « Je pense qu’une fête c’est toujours la joie et pourtant cette fête a l’air de rappeler qu’il existe encore des inégalités. Pour moi glorifier celle qui maintient la vie humaine n’est pas mauvais mais certains pays se doivent de prendre plus sérieusement à cœur cette journée que d’autres. La journée de la femme est une inégalité vu qu’il n’y a pas de journée des hommes. Puis on parle d’égalité mais les femmes se contredisent selon les sujets. La vraie question est de savoir si les femmes d’aujourd’hui sont prêtes à vivre l’égalité ? »

Audrey, 25 ans : « Je pense que cette fête est utile car elle permet de rappeler les inégalités qui existent entre les sexes. Elle doit donc continuer d’exister tant qu’il y aura des discriminations envers les femmes. Mais elle reste à titre de rappel mais en soit elle ne change rien sur les droits de la femme. Il est pour moi important et logique de souligner qu’il n’y a pas de jour spécifique pour nous respecter évidemment. »

Elodie, 30 ans : « Cette journée est une sorte de « bilan » sur les conditions des femmes. Après je suis contre l’aspect commercial. Je le vois comme un jour où il faut encore plus parler des choses qui ne vont pas ! Ma mère m’a dit un jour c’est la journée des femmes et pas de la femme j’avais pas compris sur le coup la nuance … mais je pense qu’il y en a une. Nous devons nous battre ENSEMBLE pour l’égalité de nos droits. »

Johanna Mbuyi 25 ans : « Je pense que « la journée du 8 mars » est une journée essentielle. Je constate certains progrès. En effet, je remarque que la présence féminine est de plus en plus établie au sein des grandes institutions. Surtout en Afrique, citons l’exemple de l’Angola où 75% des parlementaires sont des femmes ou encore le Rwanda, avec 52% de femmes au sein du parlement. Enfin, il faut rappeler que cette journée n’est pas « une journée de la femme » mais la journée internationale des droits de la femme. Aujourd’hui, pouvons-nous dire que les droits de toutes les femmes sont respectés ? Que toutes les femmes bénéficient du droit à l’éducation, la parité hommes-femmes à l’emploi ? NON. Que l’on soit en Occident, au Moyen-Orient ou en Afrique, malheureusement il existe encore des inégalités. »

Nina, 25 ans : « La journée de la femme ne sert à rien. Elle n’apporte aucun résultat. Je ne vois pas beaucoup de choses mises en place pour mettre en valeur la femme. Soit c’est pas assez diffusé ou peut-être que c’est moi qui ne le remarque pas.«