Talents Sport Avenir : ne jamais désespérer

Par Sephora Lukoki Kapinga

Talents Sport Avenir
Talents Sport Avenir

«Ne jamais désespérer…» Ces mots d’Amadou Konté résument bien la devise de Talents Sport Avenir (TSA). Association créée en septembre 2014 pour maintenir les joueurs physiquement et mentalement mais aussi les aider à trouver un club. A la tête de cette structure, deux ex-pros Amadou Konté, formé à Créteil et ayant évolué dans plus de cinq pays ainsi que Didier Paass, international togolais passé par le Red Star.

Etre bien encadré pour réussir

Avoir le potentiel sans un bon mental est insuffisant. Et beaucoup passent à côté de leurs rêves faute de conseils et de préparations. Or, dans la vie, tous se prépare parce qu’au fond, on a rien sans rien. Il y a toujours un prix à payer surtout quand il s’agit de ce qui nous tient à cœur. L’association TSA a su rallier différentes méthodes pour redonner espoir à tous ces jeunes footballeurs.

Didier Paass et Amadou Konté savent de quoi ils parlent car ils sont passés par là. « Je cherchais un endroit pour m’entraîner à l’époque car lors des essais, on me disait souvent qu’il me manquait un peu de ballon » raconte Didier Paass, cogérant de TSA. Maintenir un bon niveau physique quand on est seul et que personne ne nous aide, ce n’est pas évident. Les joueurs en sont conscients.

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L’association s’appuie sur les deux gérants, deux préparateurs physiques et Ousmane le secrétaire. Elle accueille des jeunes entre 18 à 30 ans. « Au début, on a commencé à entraîner cinq ou six joueurs avec Amadou, puis les inscriptions montaient à presqu’une soixantaine de joueurs» se souvient Didier. Mais seulement 25 ont été acceptés. Car il y a des critères de sélection. « Lorsque les joueurs nous contactent, on regarde leurs CV, leur qualité de jeu, leur état d’esprit et ils effectuent une semaine d’essai » explique-t-il.

Pour environ 100 euros d’adhésion et 75 euros de cotisation mensuelle, les joueurs ont la possibilité de s’entraîner deux heures par jour du lundi au samedi au stade Léo-Lagrange, en région parisienne. Parfois des matchs sont organisés avec d’autres clubs. Tout est mis en place pour redonner de la confiance aux joueurs afin qu’ils retrouvent un club rapidement. Pour ce faire, Amadou et Didier font appel à leurs réseaux et contactent des agents. Tous ce qu’ils exigent en échange, c’est la prise en charge du joueur par le club, contrat et appartement compris.

Avoir un bon mental et prendre conscience des enjeux

TSA est née d’une volonté de voir les jeunes joueurs réussir. Plusieurs ont été recalés des centres de formation ou ont été virés à cause de leur comportement. Mais ils veulent continuer à faire ce qu’ils aiment : le football.

L’association leur propose donc une nouvelle chance de poursuivre ce rêve. Un rêve qui nécessite un bon mental. Car sans le mental, il est impossible d’y arriver. Il ne s’agit pas d’un centre de loisirs mais d’une véritable formation pour ceux qui sont déterminés à réussir. « On essaie de leur apprendre le meilleur, les conseiller, les remotiver, leur ouvrir les yeux et leur faire prendre conscience des enjeux. Ils ont la chance de jouer au football et s’ils trouvent un club, qu’ils ne reviennent plus » déclare Didier Paass.

Plus d’une vingtaine de joueurs a retrouvé un club. « Plus tard, on aimerait bien s’élargir et pourquoi pas proposer d’autres perspectives» conclut Paass.

Témoignages de footballeurs professionnels, ayant fréquentés le TSA :

Jordan Mbilla, 23 ans, attaquant :

« J’ai fait six mois à Talents Sport Avenir. J’ai connu cette association par le biais de Didier. Avant TSA, j’étais en Espagne en 4e division mais ma saison s’est mal terminée. En arrivant à TSA, j’étais en surpoids et j’étais démotivé. La structure m’a remis à niveau, j’ai perdu du poids et travailler ma technique. J’en suis sorti reboosté. Depuis mi-janvier, j’ai intégré le SU AGEN en DSR (Division supérieure régionale). Les conseils des coachs, leur discours m’ont beaucoup aidé. Ils m’ont fait comprendre que j’avais du potentiel et que je pouvais y arriver. »

Carmo Engembre, 23 ans, gardien de but :

« En arrivant à TSA, je comptais arrêter le football et chercher un autre métier comme tout le monde. J’étais découragé. Je suis resté 5 ans à l’UJA, deux ans à Bonneuil, j’ai joué quatre ou cinq matchs puis pendant un an je ne jouais plus. Comme j’occupe un poste de gardien de but, c’était difficile. Mais quatre mois après mon entrée à TSA, j’ai trouvé un club au Plessis-Robinson en DSR avec un bon salaire. Le TSA m’a remotivé. Pour moi, Amadou et Didier sont comme des grands frères. L’association m’a permise de garder le rêve et de faire du foot mon métier. Aujourd’hui, il y a toujours un suivi de leur part, je m’entraîne trois fois par semaine avec eux et le reste avec mon club.  »

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