Par Sephora Lukoki Kapinga
C’est sûr, certaines femmes ne célébreront pas la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Car en fonction des réalités sociales et du regard de chacune, cette journée prend ou non un sens particulier. Qu’importe, j’ai décidé de saluer le courage et l’exemplarité des femmes de chez moi mais aussi celles d’ailleurs.
Ces femmes congolaises : symbole de courage
Debout dès 4h du matin, elles marchent avec détermination, leurs provisions portées sur la tête en direction de Gombe, Limete, Bon Marché, place Victoire ou autres pour aller vendre leurs marchandises.
Aujourd’hui ces femmes contribuent considérablement au développement socio-économique du pays. Par leur discipline et leur persévérance, elles ont trouvé des moyens de lutter contre le chômage en gérant leur propre business. Elles ne se laissent pas démoraliser par les circonstances, bien au contraire, elles assurent une certaine stabilité à leur foyer. Car à cause du chômage très élevé, les hommes ont encore plus de mal à trouver un emploi.
Quand les femmes se lèvent, les choses changent
Certaines femmes font même plus d’une heure de trajet pour rejoindre la ville et travailler où il y a le plus de clients possibles. C’est le cas de Mama Cécile, qui prépare des sandwiches à Gombe. Que de sacrifices et de fatigue. Malgré tout, on entend toujours des éclats de rire. Je les appelle «les guerrières». Capables de porter des charges sur leurs épaules sans l’aide d’aucun homme, leurs visions leur suffisent : nourrir leurs familles et assurer l’avenir. La plupart souhaite ouvrir leur propre commerce. Entrepreneures dans l’âme, elles ont déjà leur plan tout tracé. Reste plus qu’à réunir le maximum de fonds pour enfin finaliser le projet.
Porteuses d’espoir, ces femmes placent leur espérance en Dieu. Je me rappelle d’une jeune femme d’à peine 18 ans, qui vendait du mbuengi (des haricots à œil noir) à Gombe, je lui posais la question si cela lui arrivait de ne pas réussir à vendre ses plats, elle me répondit « oui ». Et je l’interrogeai pour savoir « comment faisait-elle pour manger le lendemain sans avoir réussi à récolter des sous ». Elle me dit : « elle compte sur Jésus et si elle ne mange pas ce n’est pas grave, Jésus pourvoira. » Jusqu’aujourd’hui sa réponse est restée dans ma mémoire. Quelle foi !
J’admire ces femmes et je les encourage à poursuivre leur rêve. Espérons que des structures soient mises à disposition pour qu’elles puissent travailler dans de meilleures conditions et bénéficier d’aides de la part de l’Etat.
A toutes ces perles précieuses, aux femmes du Congo et d’ailleurs, votre valeur est inestimable. Vous êtes des reines, des chefs-d’œuvre, nées pour briller comme des étoiles et accomplir le meilleur. En cette journée de lutte pour les droits des femmes : Investissez en vous parce que tout commence par vous-même. Croyez en votre potentiel et battez-vous pour faire régner la justice, le respect et le droit afin que demain soit meilleur qu’hier. Vous êtes capables.
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