Par Sephora Lukoki Kapinga.
On en parle depuis hier, la musique congolaise a fait du bruit mais pas dans le sens où on l’entend.
Samedi 15 juillet, près de la place de l’Opéra, le concert du chanteur congolais Héritier Watanabe a été annulé suite à des débordements sur la voie publique. Voiture brulée, poubelles incendiées, affrontements entre la police et les combattants (fervents opposants au régime de Kabila). Au total, trois arrestations et des interpellations. La préfecture de police a donc annulé le concert qui devrait avoir lieu samedi 15 juillet au soir.
Les Congolais se sont exprimés sur la toile en partageant leurs opinions sur les violences d’hier.
Les combattants boycottent violemment les concerts des artistes car ils les jugent complices du pouvoir présidentiel en place. Certains artistes ont participé aux campagnes de Joseph Kabila en 2006 et 2011. Suite à cela, les combattants s’opposent aux artistes. Dernièrement, leurs violences ont abouti à l’annulation du concert de l’artiste Fally Ipupa à la Cigale et hier, celui d’Héritier Watanabe à l’Olympia.
Derrière toute cette agitation, certains Congolais pensent que les artistes doivent se servir de leur influence pour s’engager davantage et mettre en place des actions humanitaires pour aider le Congo ou dénoncer les injustices. Car en tant qu’artiste, leur parole porte.
Aujourd’hui, il faut aussi se poser les bonnes questions et déterminer des objectifs constructifs pour le Congo afin d’avoir plus d’impact.
Pourquoi ne pas manifester en hommage aux victimes au Kasaï et contre les bourreaux ?
Que faut-il faire à notre échelle pour valoriser le Congo?
Comment s’unir pour redynamiser et restructurer notre nation ?
Nuire aux concerts des artistes est-ce une solution pour nuire au pouvoir politique?
Informer. Inspirer. Encourager 
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