Par Sephora Lukoki Kapinga.

Sonic, Tom & Jerry, Super Mario Kart, Les Tortues Ninja… Cela ne vous rappelle pas des souvenirs ? Toute notre enfance n’est-ce-pas ? Cette belle époque, pour ne pas dire la meilleure époque où les dessins animés captivaient toute notre attention. Mario Berrached, 28 ans, nous replonge dans l’univers des années 80 et 90. Si vous n’avez pas encore vu son travail, vous ratez quelque chose ! Mais j’accepte de vous partager un petit bout de son talent pour le plaisir de vos yeux.
Originaire du Mans, Mario Berrached, artiste italo-algérien aime l’art, le street art et tout ce qui va avec. Il partage ses kiffes : consoles, jeux vidéos, motos sur son fil Instagram « stikerstreet » et subjugue certains regards.
Pourquoi avoir commencé ?
Jusqu’a présent j’étais spectateur mais maintenant j’ai décidé d’être acteur. J’aime l’art en général et les stickers sont une autre forme d’art. En faisant des recherches, j’ai remarqué que la retranscription du sticker était très rare. Alors qu’on peut le faire partout, mais jusqu’à présent c’est un concept qui se fait souvent dans les pays comme l’Allemagne ou plus fréquemment sur les voitures. Pour ma part, j’ai débuté le sticker bomb (l’association de stickers) sur une guitare puis j’ai bombé des cadres. Depuis mai, cela va faire un an que je fais ça.

Pourquoi le nom « Stikerstreet » ?
Parce que c’est dans la rue que la créativité est naît. Tout part de ce point précis puis à partir de là, on parvient à générer quelque chose de cool.
Quelle est ta méthode de travail ?
Pour les cadres personnalisés, la personne me fait part de sa commande, de son thème ensuite je fais mes recherches et je fais le cadre en fonction de son besoin. Suite à la demande, je peux aussi me déplacer et proposer mes stickers. Dernièrement, j’ai fais un cadre avec des marques Sz skate comme vans ou autres… En ce qui concerne le temps, pour les cadres 30 par 40cm, il faut moins d’une heure et pour ceux 170 par 1m20 il faut au moins trois heures.
Pour obtenir les stickers, j’effectue plusieurs commandes. Puis grâce à un ami qui travaille en imprimerie, je finalise mon travail, je trouve des images, des photos en lien avec le thème indiqué pour apporter un rendu esthétique. D’ailleurs, au Mans, grâce à des potes grapheurs, artistes qui font des fresques, je récupère parfois leurs bombes de peinture pour mes créations. Je fais aussi du cadre unique. J’aime beaucoup chiner dans les brocantes pour les cadres, m’émanciper des codes classiques, associer du vintage avec autres choses pour donner un coté plus raffiné.
Comment parviens-tu à développer ton activité ?
Principalement par le bouche à oreilles et les réseaux sociaux. Pour la petite anecdote, j’ai écrit au rappeur Seth Gueko dans les commentaires Instagram et il m’a répondu. Il a apprécié mon travail et j’ai pu le rencontrer dans son tatoo shop à Paris. Il est vraiment humble.
J’ai aussi rencontré l’acteur Hedi Bouchenafa qui a joué dans la série « Marseille », le film « five », « voyoucratie » et d’autres. C’est souvent via le réseau social Instagram que j’aborde des personnes. Pendant une journée dans les locaux de Weelax j’ai pu faire la connaissance de Salma de la radio Mouv’, on a passé deux heures sur le tournage, c’est ainsi que je fais mon réseau. Et mes cadres font leur bout de chemin aussi. La preuve, Chris Macari, réalisateur et producteur de clips musicaux dont ceux de Booba, est tombé sur l’un d’eux et l’a gardé. A la vue des cadres made in année 80, Chris Macari n’aurait pas résisté lui aussi en disant à Hedi Bouchenafa: « c’est toute mon enfance, je suis reparti trente ans en arrière. »
Comment t’es venu l’idée de partager tes créations sur Instagram ? As-tu eu des collaborations ?
Je disposais d’une page professionnelle Facebook, et ensuite j’ai créé un compte professionnel sur Instagram qui est aujourd’hui ma vitrine. J’ai effectué une collaboration avec MGA, une marque parisienne, une marque streetwear, suite à une demande de cadre. J’ai eu l’occasion de collaborer avec un barber shop en Thaïlande « Bad Monkey ».
Le 5 mai dernier, ma marque stikerstreet a eu une place au marché des jeunes créateurs. Ce fut une belle expérience même si au Mans, la priorité est axée sur un autre type d’art comme la peinture. Les portes sont fermées en ce qui concerne le stiker art.
Quel est ton message ?

C’est un flashback de nos souvenirs d’enfance, le côté Old school, c’est un feeling. Je partage ce qui me touche, je voulais faire repenser aux gens nos kifs d’enfants. Les dessins animés comme Tortue Ninja, Tom & Jerry, Sonic, Super Mario Kart, la playstation, la Sega aussi, tout ce qui concerne ma jeunesse, ma génération me fait sourire donc je l’ai mis en image. Pour ensuite, déclencher un sourire réjouissant sur toutes les personnes qui verront le cadre.
Ca créé un certain bonheur. La vie est peut-être un peu trop triste, c’est ma petite contribution au monde, faire sourire les gens, mes cadres sont peut-être un rayon de soleil à mettre dans sa maison ?
Comment procèdes-tu pour la vente ?
Les prix restent abordables. Ils peuvent varier entre vingt euros et une centaine d’euros.
Quels sont les obstacles que tu rencontres ?
Le manque de visibilité, ainsi que la possibilité d’exposition assez réduite. Si je pourrais être exposé ce serait bien. Les marchés des créateurs seraient l’occasion de confronter mon travail au public, d’interpeller les personnes et d’échanger avec eux afin de leur expliquer ma démarche.
Quels sont tes projets d’avenir dans ce domaine ?
J’aimerais un jour avoir la possibilité d’exposer à Paris, mais aussi avoir des galeries en Allemagne, à Londres. Faire une galerie d’art à Paris ce serait donc le must et pourquoi pas Londres ? Apparemment il y aurait plus d’opportunités. Ce serait une consécration d’exporter mon travail dans le monde comme une marque reconnue. Je pourrais produire des cadres en série et pourquoi pas en vivre puis revendre le concept. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Tout est possible.
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