C’était à la base une journée historique. La diaspora unie, rassemblée pour révéler les différents chantiers de son gouvernement. Mais l’unité est encore à revoir.
En juillet 2018, un état de la diaspora africaine a officiellement vu le jour. L’Union africaine est composée de cinq espaces géographiques ( Nord, Sud, Est, Ouest et Centre). La diaspora africaine est donc la 6e région et ce depuis 2003. Le premier ministre de l’Etat de la diaspora africaine est Louis-Georges Tin, ancien président du Cran (conseil représentatif des associations noires de France). Il aurait été mandaté en décembre 2014 par Mohamed Ould Abdel Aziz qui était à la tête de l’Union africaine. Cet état de la diaspora a pour ambition de rassembler, connecter et surtout de changer l’histoire. Des ministres, des députés des Etats-Unis, d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe ont présenté les différents chantiers liés à leurs programmes. Les principaux chantiers sont la création d’une banque de la diaspora africaine, une compagnie aérienne, une chambre de commerce, un programme de restitution des œuvres d’art.
Si ce jour a été qualifié d’historique pour certains, il a été considéré comme une imposture pour d’autres notamment plusieurs associations et organisations africaines comme la LDNA, les Amazones, la fetaf (fédération des travailleurs de France), les black Panther et d’autres groupes qui ont préféré garder l’anonymat.
La légitimité de l’état de la diaspora africaine est donc contestée car ces différents groupes affirment que l’Union africaine n’aurait jamais donné son aval, qu’ils n’ont pas été conviés à cette rencontre alors qu’ils sont membres de la diaspora. Ils remettent également en question les sources de financement de l’état de la diaspora africaine pour assurer ce nouveau gouvernement.
Sephora Lukoki Kapinga.
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