Par la rédaction SLK News
Depuis lundi 30 mai, plusieurs mouvements citoyens congolais se mobilisent pour dénoncer l’attaque rwandaise et exiger l’expulsion de Vincent Karega, l’ambassadeur rwandais au Congo.

Le lundi 30 mai, une première manifestation a eu lieu à la Gare centrale à Kinshasa. Cette première mobilisation a pour objet d’exprimer l’indignation des citoyens face à l’attaque du M23 soutenu par le Rwanda. Au nord de Goma, dimanche 29 mai des combats ont eu lieu s’attaquant à l’armée congolaise et à la MONUSCO.
Ce mercredi 1er juin, une autre manifestation s’est déroulée à Bukavu.
Les citoyens sont plus que déterminés à exprimer leur colère.
Lors de la manifestation de lundi dernier, Bienvenue Matumo de la Lucha a affirmé : « la communauté internationale doit désigner clairement le Rwanda comme agresseur et lui appliquer des sanctions fortes et économiques comme on l’a fait contre Poutine. Ce que Kagame fait c’est exactement ce que Poutine fait en Ukraine. » (Source RFI)
Mercredi 1er juin, une autre manifestation a eu lieu devant l’ambassade du Rwanda au Congo à 16h30.

Hier, l’ambassadeur rwandais a enfin été convoqué, il a reçu une mise en garde sévère de la part du gouvernement congolais. La ministre de l’Environnement et vice-première ministre Eve Bazaiba s’est chargée de faire passer le message à Vincent Karega.
Les manifestants, eux, continuent d’exiger l’expulsion de Vincent Karega et que le gouvernement se montre plus ferme contre cette attaque qui en dit long sur la position rwandaise. Quatre jours plus tôt, deux militaires rwandais étaient arrêtés sur le sol congolais. Mais à la demande du président angolais, João Lourenço, le président Félix Tshisekedi a accepté de les relâcher.
Dimanche 22 mai, la Monusco confirmait avoir agi contre le M23 en coordination avec l’armée congolaise (les FARDC). Plusieurs combats ont éclaté au Nord de Goma. Près de 72 000 civils ont dû fuir leur domicile. Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO a tenu une conférence de presse mercredi 1er juin pour communiquer sur la situation entre la RDC et le Rwanda.
Du côté de la communauté internationale, le conseil de sécurité de l’ONU tenu hier est resté unanime sur la poursuite du processus de Nairobi et pour le maintien du dialogue entre la RDC et le Rwanda. Christophe Lutundula, le ministre des Affaires étrangères de la RDC a tenu à rappeler qu’il n’était pas possible de dialoguer avec un partenaire qui ne souhaite pas réellement le dialogue et manifeste une attitude très hostile. La présence du M23 sur le sol congolais en est la preuve. L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU dans la région des Grands Lacs, Xia Huang a exhorté les groupes armés à déposer les armes.
Le ministre des Affaires étrangères de la RDC a soulevé que le Rwanda ne cherchait pas à maintenir la paix. Il a affirmé également que « le brassage, le mixage et le partage du pouvoir politique étaient révolus ». La RDC a été victime de ces méthodes dangereuses durant 28 ans a aussi rappelé l’homme politique.
Le ministre des Affaires étrangères de la RDC a d’ailleurs conclu son discours en disant à la communauté internationale de prendre ses responsabilités. De son côté, le gouvernement rwandais affirme ne pas soutenir le M23 et ce malgré les preuves.
Les citoyens eux, continuent de protester via différentes méthodes. Sur les réseaux sociaux les hashtags #RwandaIsKilling #StopKagameNow sont massivement relayés pour dénoncer l’agression rwandaise.
Les villes de Montréal, Paris, Bruxelles, Londres organiseront à leur tour des manifestations le 10 juin prochain.



Cette mobilisation générale doit être relayée en masse. Il s’agit de lutter contre un système qui déstabilise la République démocratique du Congo depuis plus de 25 ans.
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