Le harcèlement scolaire : nouveau fléau d’une jeunesse en manque de repère

Hier, le 7 novembre c’était la journée de lutte contre les violences. Aujourd’hui, 700 000 élèves sont victimes de harcèlement.

L’harcèlement scolaire est de plus en plus élevé. Des témoignages le prouvent ainsi que le taux de suicide. Un français sur 10 serait touché. L’école devient donc un lieu craint par de nombreux élèves car victimes d’intimidation (insultes, menaces, mises à l’écart, violences…).

Le suicide d’une jeune fille de 13 ans m’a interpellé. Sa mère a d’ailleurs créée une association pour sensibiliser les collégiens à s’exprimer lorsqu’ils sont victimes de mal-être. Il est important de s’exprimer avant qu’il ne soit trop tard, de ne pas laisser les pensées suicidaires prendre le dessus car elles engendreront un passage à l’acte.

Ce sujet m’intéresse particulièrement et je ne peux imaginer la peine et la douleur des parents face à la perte de leur enfant. J’ai donc cherché des chiffres sur le harcèlement lorsque j’étais au collège, mais les données sont faibles car on n’en parlait pas autant. La prise en compte du harcèlement scolaire serait donc très récente.

Souvent, ceux qui attaquent souffrent aussi mais le manifestent d’une autre manière. S’attaquer à l’autre fait partie de leur stratégie inconsciente car cette jeunesse est en manque de repère. Je n’ai pas d’exemple de cas extrêmes des années 2005-2006 lorsque j’étais au collège. Je me rappelle d’une période où plusieurs garçons de la classe s’en prenaient à une fille et l’insultaient car elle était très très mince et portait des bagues dentaires. Je ne me suis pas posée de questions et intervenait lors de certaines attaques pour leur dire d’arrêter. Je n’avais pas peur de leur réaction peut-être parce que je savais qu’il n’allait pas aller jusqu’à une quelconque violence physique envers moi. Je trouvais surtout leur comportement lâche. Une bande de garçons contre une fille. Ce n’était pas équitable.

Aujourd’hui face au harcèlement, le corps enseignant doit être prudent et agir vite car les violences actuelles semblent plus intenses. Chaque élève doit aussi décider de faire ce qui est juste. L’effet de groupe a lieu dans toutes les échelles mais il faut savoir s’en écarter pour dénoncer et arrêter toute forme d’injustice.

Aucun parent ne mérite de perdre son enfant parce que ce dernier ne trouverait pas sa place à l’école et se sentirait oppressé par ces camarades. Les professeurs, les CPE et les surveillants doivent être vigilants et agir rapidement.

Ayant été écarté par un groupe d’amis lors de mon entrée au lycée, je n’ai pas forcément compris ce qu’il se passait. Imaginez-vous que du jour au lendemain, votre bande avec qui vous êtes depuis la maternelle, la primaire s’éloigne de vous comme la peste. J’étais totalement désemparée. Je leur demandais les raisons, je ne recevais aucune réponse mais plutôt des critiques sur mon physique, ma coupe de cheveux…

A vrai dire, à cet instant précis l’incompréhension était à son comble. Mais dans cette épreuve, ma grande sœur a été un réel appui car elle a vu ma peine et a beaucoup prié pour moi. C’était il y a plus de dix ans mais je m’en souviens comme si c’était hier. Ma grande sœur me rappelait que beaucoup de grands de ce monde avait été mis à l’écart souvent par leur propre famille. La solitude, le rejet, la douleur peuvent être des étapes de la vie mais ne sont pas permanents. Oui mais seulement à 13 ans ? C’est vrai que c’est jeune, très jeune même mais certaines personnes sont confrontées à des difficultés bien plus tôt que d’autres.

L’entourage compte et ma sœur a été une réelle aide. Elle me conseillait des versets de la Bible et m’encourageait à prier. Le Seigneur Jésus-Christ a été mon consolateur. Ce rejet scolaire et cet abandon soudain ont été certes douloureux mais j’ai appris à grandir et à relever la tête. Au final, j’ai pu rencontrer de nouvelles personnes et trouver de réelles sœurs pour le voyage qu’est la vie.

Face aux peines et aux coups externes, entourons les rejetés, les délaissés soutenons-les chacun à notre échelle mais ne les laissons pas seuls. Ne laissons pas un esprit négatif les détourner et leur faire croire que leur vie ne mérite pas d’être vécue. Au contraire, ils ont pleinement leur place dans ce monde et leur parcours peut-être une solution pour quelqu’un. Leur vie a de la valeur. Leur vie compte.

Sephora Lukoki Kapinga

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